Zéphyr aurait aimé être un adolescent normal. Car s'il avait été comme tout le monde, il ne verrait pas tous ces gens mourir sans pouvoir les aider. Inspirant doucement, il raconte tout à son nouvel ami, perturbé. C'est la première fois qu'il en parle à quelqu'un qui ne fait pas parti de la police ou de sa famille. Il se mordille la lèvre inférieure, puis embrasse la joue du Soldat pour le remercier. Il se sent bien dans ses bras. Protéger. En sécurité. Apprécié. Le contacter ? Souriant faiblement en l'entendant dire qu'il devrait s'acheter un téléphone. Il opine doucement. « D'accord … Quand je reconnais les endroits … Je le dis généralement à mon père. Il est policier, alors … Parfois ça marche. Parfois on arrive à les sauver. Mais … La plupart du temps, ça foire. Une vie sauvée sur huit environ. Parce que des fois, c'est tellement choquant que j'arrive pas à en parler. » Il baisse un peu les yeux, honteux. Il devrait pourtant pouvoir les aider. Son don n'est pas là pour rien. Alors, ils ne vont pas s'entraîner ? Rougissant alors que le plus vieux lui caresse la joue un instant, il se mord la lèvre et déglutit. Pourquoi a-t-il fait cela ? Pourquoi semble-t-il soudainement beaucoup plus tactile avec lui qu'autrefois ? Se frottant les yeux, Zéphyr hausse doucement des épaules. « Ca va, vraiment. J'suis persuadé que j'peux te mettre par terre en moins de deux. » Il sourit un peu, tentant de reprendre contenance. Et quelques secondes après, il se jette sur le soldat, voulant le faire tomber par terre. Qu'importe s'il rate. Qu'importe si cela paraît stupide. Il veut lui montrer qu'il est en forme et qu'il peut s'entraîner. Il n'est pas si faible qu'il n'y paraît. Il peut le faire. Il en a envie.

Zéphyr grogne en entendant l'insulte du soldat de l'hiver. Non mais ! Pour qui se prend-il ? Il fronce le nez, fixant son visage. Il aimerait lui donner un coup, fort, pour lui prouver qu'il n'a pas une force de crevette, mais il sait très bien qu'il est incapable de lui faire de mal. Il ne fait pas le poids face à lui. Il souffle et louche sur les lèvres de James alors que ses joues s'empourprent petit à petit. Il se penche doucement vers son ami et pose délicatement ses lèvres contre les siennes alors que le plus vieux pose ses mains sur ses hanches. C'est diablement apaisant. Bien que son ventre soit tordu par la gêne, le désire et la peur d'être rejeté, il reste un instant comme ça. Quelques secondes qui lui paraissent une éternité avant qu'il ne s'éloigne du Soldat, totalement paniqué. Il souffle fort, les joues rouges et se confond en excuse, totalement gêné. Est-ce qu'il va le frapper ? Le virer de chez lui ?

Il relève doucement les yeux vers son vieil ami et rougit un peu plus en voyant qu'il se touche les lèvres en lui disant que ce n'est rien. Vraiment ? Il vient caresser sa joue et Zéphyr le regarde un instant avant d'écarquiller les yeux. Agréable. Alors … Il a aimé ? Il ne le repousse pas ? Il n'est pas en colère ? Il n'est pas dégoûté ? Le jeune O'Loghlin s'assoit en le voyant s'éloigner et il le regarde rapporter des verres et de l'eau. Très agréable ? Zéphyr se mord la lèvre inférieure et opine doucement. C'est vrai, dans le fond. Lui aussi, il a trouvé cela agréable. Sa question le fait tiquer et il attrape un verre d'eau, le buvant d'une traite pour se donner du courage. « Je … Parce que je t'apprécie beaucoup … Peut-être un peu trop. » Lui avoue-t-il en baissant les yeux. Ses doigts viennent triturer le bas de son haut alors qu'il souffle fort, inquiet. « J-Je … si ça te dérange, je peux rentrer … Je ne t'embêterait pas avec cela … J'veux pas que tu me haïsses ... » Il inspire longuement, puis le regarde, attendant sa réaction.

Zéphyr ne veut pas embêter le Soldat de L'hiver. Il ne veut pas non plus que ce dernier se mette à le détester tout simplement parce qu'il l'a embrassé. Il a fait ça dans l'instant. Parce qu'il pensait bien faire, mais finalement, désormais que le geste est fait, il s'en veut. Est-ce qu'il a bien fait ? Ne vont-ils pas s'éloigner désormais ? Il est effrayé à l'idée de souffrir à cause de ses sentiments amoureux. Peut-être aurait-il dû garder cela pour lui. Après tout, que pensait-il ? Qu'il ressentirait pareil pour lui ? Zéphyr se triture le bas de son haut sans rien dire, perturbé. Il relève les yeux vers lui après avoir terminé son verre d'eau. Il l'écoute. Il a repris la parole. Ca y est. Se mordant la lèvre, il opine faiblement. Étrange. Il pense ? Il n'est pas sûr que leur baiser lui a plus ? Le mutant souffle fort et hausse des épaules, ne voulant pas répondre à cela. De toute façon, il ne s'est pas vraiment quoi répondre. Que pourrait-il bien lui dire ? Zéphyr se gratte la joue. Il l'apprécie véritable. Ses doigts viennent finalement reprendre son haut pour le triturer alors que James vient lui caresser la joue. Ou presque. C'est plus comme … un frôlement.

Zéphyr plante son regard dans le sien, rougissant faiblement lorsque la main du Soldat vient caresser les siennes. Oh. Il veut qu'il reste alors ? Zéphyr opine faiblement et détourne le regard. Il a envie de s'entraîner. D'apprendre à combattre. Il ne peut pas rester indéfiniment un petit être fragile. Son pouvoir ne lui sert pas à grand chose s'il n'est pas entraîné dans le but de sauver des gens, non ? « Alors … On peut commencer l'entraînement, dis ? T'es d'accord ? » Il lui demande en souriant faiblement. Ses dents viennent mordiller sa propre lèvre inférieure avant qu'il ne se lève, tirant doucement le plus vieux pour le forcer à se lever. « J'suis en pleine forme, hein ! On va pas rester dans le canapé à rien faire, t'pas d'accord ? » Il sourit en coin, retrouvant sa joie de vivre. Il ne peut pas rester triste trop longtemps. Pas avec James. Si d'habitude, il est froid et manipulateur, il n'est pas ainsi avec le Soldat de l'Hiver. Non. Il est vraiment lui-même avec cet homme. Il attend, impatient, avant de sentir son téléphone vibrer. Merde. Il regarde le nom affiché, puis décroche aussitôt. Son père. Il répond par de simples mots. Non. Ca va ? Non. Oui. D'accord. A toute. Puis raccroche. Il soupire. « Faut je rejoigne mon père, il a été blessé pendant une intervention .. » Il embrasse la joue du soldat avant de sortir en vitesse. « Je repasserai plus tard ! Désolé ! »